La Galerie Simon Blais ouvre, avec Un été indigo, un important cycle d’expositions sur le travail d’Edmund Alleynen sol montréalais. Regroupant une vingtaine de gouaches et deux tableaux de grand format, cette exposition précèdera en effetDans mon atelier, je suis plusieurs, proposée par le Musée d’art contemporain de Montréal du 19 mai au 25 septembre 2016. La rétrospective muséale permettra de contextualiser la série Indigo, initialement exposée en 1990 à la Galerie Lavalin, à Montréal, et au 49e Parallèle, à New York.
De 1980 à 1990, Edmund Alleyn crée une suite d’huiles sur toile et de gouaches rassemblées sous le titre imagé d’Indigo. Peintes dans des camaïeux de bleus ou de rouges, les œuvres suggèrent des scènes contemplatives à l’ambiance onirique qui invitent à l’introspection. Il émane une certaine langueur des sujets représentés, qui évoquent des moments de pause estivale : bateaux, terrains de tennis, iles inaccessibles, portraits de femme… Présentant une facturehyperréaliste — à la manière des personnages de la série Plexiglass (1970-1975) —, les compositions épurées laissent planer le mystère et portent en germe la série suivante d’ Edmund Alleyn, intitulée Vanitas (1990-1995).
Les œuvres d’Indigo sont représentatives de la manière de l’artiste polyvalent que fut Alleyn. Les réflexions de celui-ci sur le décalage entre la représentation et le réel, le passage du temps et la réminiscence y sont apparentes et transcendent sa constante inquiétude face à la condition humaine.