Durant cinq semaines, la Galerie Simon Blais présentera un ensemble de peintures, dessins, photographies et sculptures d’artistes associés à la Galerie et aussi d’artistes invités ou de réputation internationale. En effet, sous le coup d’une illumination heureuse, toute l’équipe de la Galerie Simon Blais a décidé en novembre 2005 d’organiser une exposition de groupe autour d’un thème rassembleur, et surtout évocateur de la saison en cours.
C’est ainsi que nous avons choisi le thème du blanc, que nous l’avons chargé d’une symbolique quelque peu métaphysique, et que nous avons demandé à nos artistes de participer à cet événement en créant chacun une œuvre inspirée par ce thème. C’est ce qui a donné le coup d’envoi à Blanc silence, mais aussi à un très agréable travail de commissariat par lequel nous avons rassemblé des œuvres d’artistes que nous aimons particulièrement (jeunes, moins jeunes, ou du passé), que nous avions parfois déjà exposés sur nos cimaises, ou que nous invitons ici pour la première fois à nous prêter assistance le temps d’un accrochage.
Seront ainsi réunis, et parfois mis en opposition ou simplement juxtaposés, des artistes tels que Stéphanie Béliveau (avec Betty Goodwin et aussi Julie Ouellet), Marc Séguin (aux côtés de Jean Paul Riopelle), Jean-Sébastien Denis (avec Paul-Émile Borduas); Louise Robert côtoiera Jean McEwen, Carol Bernier rencontrera Antoni Tàpies et Yves Gaucher, Irene F. Whittome affrontera Ann Hamilton, Violaine Gaudreau embrassera Zao Wou-Ki, Dominique Goupil flottera tout près de Jean-Paul Lemieux, Maclean se frottera à John Heward et à Rita Letendre, François Vincent connaîtra Jean-Pierre Schneider… Et Yann Leroux, Bertrand Carrière affronteront Edward Burtynsky et Denis Juneau, Peter Hoffer verra son tableau abstrait accroché à côté d’une œuvre étonnante de Robbin Deyo, et bien d’autres mauvaises pensées de la sorte…
Ah oui, j’oubliais! Nous réservons une surprise à certains de nos artistes, alors qu’ils seront aussi associés aux Sylvia Safdie, Micheline Beauchemin, Edmund Alleyn, Louis Boudreault et Serge Clément, et j’en oublie, qui viendront se joindre en cours d’exposition. Par ailleurs, assemblage suprême, une immense et nouvelle composition sur papier de Catherine Farish, préfigurant sa prochaine exposition à la fin du mois de mars de cette année, sera mise en parallèle avec une aquarelle de Sam Francis, réalisée au cours de la mythique année 1957, œuvre qui fait place au blanc comme peu d’artistes avaient osé le faire avant lui.