Peintre avant tout, Isabelle Guimond utilise la photographie comme point de départ et source d’inspiration pour répertorier des scènes de son quotidien, de son environnement. Elle écrit d’ailleurs : «Mon travail est fait d’allers-retours entre la rue et l’atelier, entre le saisissement d’une représentation picturale par voie photographique et son dessaisissement dans l’acte de peindre, entre la nécessité de raconter le monde dans lequel je vis et les contingences inhérentes au travail de la matière.» Cette artiste met en lumière notre culture populaire et quotidienne en nous confrontant à la réalité de son quartier : Hochelaga. Dans ce quartier défavorisé, parfois violent, subsistent une part de rêve et la conviction que quelque chose d’inattendu peut se produire. Au moyen de couleurs criardes, Isabelle Guimond valse entre une critique sociale de notre mode de vie et un récit intimiste proche de l’autofiction.