Marie-Eve Beaulieu

Matières brutes
18 septembre 2020 au 24 octobre 2020

Avec cette nouvelle exposition, Marie-Eve Beaulieu revient à la photographie comme étape préalable à la peinture, l’utilisant comme outil pour observer et capter ce qui l’entoure.

Ces nouvelles œuvres s’inscrivent dans la continuité de ses recherches, marqué par la série L’image fuyante : faire écran  présentée à la foire Papier 2019, puisque l’artiste s’intéresse à nouveau aux résidus de peinture et aux rebuts de papier qui sont présents dans son atelier. Les lieux industriels et leurs vestiges sous-tendent son travail ; dans le cas de la présente série, elle s’est inspirée des débris qu’elle a pu documenter dans un centre de recyclage à Montréal.

Ce nouveau corpus est peint à l’huile sur une surface de plâtre commercial qui est laissé à l’état brut, sans modification ou couleur ajoutée. Chaque tableau est structuré de petites parcelles juxtaposées aux couleurs rabattues, rompues et dégradées. Une certaine figure tend à apparaître, à se morceler, à s’altérer. L’artiste joue avec la matérialité et le côté tactile de la surface picturale.

Comme dans de nombreuses autres réalisations, Marie-Eve Beaulieu nous pousse à réfléchir à notre surconsommation liée aux matières premières et ce que cela entraîne, à savoir le gaspillage, et ce malgré l’éveil des consciences ou encore les bonnes intentions liées au recyclage. Ce corpus évoque aussi indirectement une perte d’énergie liée à ces déchets qui submergent notre quotidien aussi bien dans la sphère intime (chez soi) que dans la sphère publique (à l’échelle industrielle).

L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada pour son soutien.

Photos de l'accrochage: Guy L'Heureux

Première image du carrousel: «Broyer du territoire 03», 2020, huile sur plâtre, 141 x 152 cm

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