Faisant dialoguer des toiles de grandes dimensions et des gouaches plus petites, l’exposition donne la mesure de la délicate palette artistique de Louis-Philippe Côté. Dans la mystérieuse et énigmatique série Apocalypse silencieuse, les œuvres sont voilées; les scènes représentées ne sont ni tout à fait cachées ni vraiment apparentes. On y devine quelques détails, comme des silhouettes d’arbres, des figures humaines et des ruines. L’ombre y est dense et l’espace-temps demeure incertain. Louis-Philippe Côté traite ici du processus créateur, plus exactement, de l’acte de peindre. L’artiste explique que cette série résulte d’un moment précis où il n’y a plus aucune place pour l’hésitation; une force jaillit, transcendant l’action et la nécessité de peindre.
Dans son œuvre dichotomique, Louis-Philippe Côté explore également les questions d’espace, de système et de contrôle, de chaos et de violence. Il ne désire pas montrer ce qui est trop visible ni même s’épancher sur la violence des images. À cela, il préfère une vision fugace où la perception du monde se limite à un instant précis.
La Galerie Simon Blais a présenté à maintes reprises le travail de Louis-Philippe Côté, la dernière manifestation solo de l’artiste en ses murs, Berggasse 19 Fukushima, datant de 2018. Après la remarquable exposition Échos, à la Maison des arts de Laval à l’automne 2019, L'eau et les rêves offre une nouvelle occasion d’admirer ces énigmatiques compositions picturales.
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