Louis-Philippe Côté a réuni sur le même plan des images reliées à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011 et les exceptionnelles photographies prises clandestinement par Edmund Engelman dans l’appartement de Sigmund Freud quelques jours avant que le savant ne quitte Vienne pour l’exil en juin 1938. Ce projet de recherche présente côte à côte deux zones hautement surveillées, l’une par les autorités japonaises, l’autre par la Gestapo et les sbires nazis. La ressemblance entre les images juxtaposées se situe d’un point de vue formel, projectif, psychique ou hiérarchique. À la fois géographie psychanalytique, dyschronie historique ou renversement « mythologique/technologique », c’est avant tout l’atmosphère crépusculaire de deux catastrophes qui est donnée à voir.
Les œuvres de cette série ont été présentées à VU Photo, à Québec, au début de l’année 2018. La Galerie Simon Blais les présente aujourd’hui dans l’intimité de la salle 3. Le spectateur sera alors physiquement encerclé de ces 15 œuvres composées de photographies de catastrophes.