C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la Galerie Simon Blais présente les nouvelles peintures de Louis-Philippe Côté. Depuis 2015, Côté est réfractaire à l’idée de montrer ce qui nous est trop visible, et en particulier la violence des images. Plus que jamais, il cherche, dans l’acte de peindre, un état d’esprit, une complexité imprévisible et une nécessité toujours plus profonde. Pour cette nouvelle série de peintures, la lecture d’auteurs japonais tels que Junichirō Tanizaki et Osamu Dazai a amené Côté à travailler un sujet paisible : sur un lac, deux jeunes filles dans un canot s’apprêtent à quitter la rive.
Côtéa cherché à explorer une vision hors du temps et une beauté éphémère où la perception des choses et du monde se limite à un instant précis. Entre l’apparition et l’effacement, un univers cyclique et ambigu s’est développé par la répétition et les exercices de styles. Des couleurs vives, d’étranges profondeurs et une lumière vacillante apparaissent comme le vertige d’un monde en suspens.
Ce calme temporaire dans la pratique picturale de Louis-Philippe Côté fut également une manière pour celui-ci de revisiter une peinture du passé — nous pensons à Edvard Munch, Henri Matisse, Balthus, Giorgio Morandi et Jean Paul Lemieux. Encore une fois, Côtédémontre avec ces nouvelles recherches son ardente spontanéité, sa grande maîtrise de la peinture et son talent de coloriste.
Né en 1976 à La Pocatière, Louis-Philippe Côté a abordé dans différentes séries les questions d’espace, de système, de violence et de contrôle. Dans ses recherches, Côtés’intéresse entre autres à la colonisation par la machine, aux techniques de montage précognitif et à la littérature d’anticipation. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal en 2014, à la Galerie de l’UQAM et au Musée régional de Rimouski en 2013, ainsi qu’à la Galerie Leonard & Bina Ellen en 2012. Il est représenté par la Galerie Simon Blais depuis 2012.