La séduction de l'acrylique réunit une douzaine de tableaux peints à l’acrylique par Jean McEwen entre 1965 et 1969, ainsi que quelques lithographies produites par l’artiste au cours de cette même décennie. L’année 1965 marque un tournant dans la carrière de Jean McEwen : pour la première fois, il utilise l’acrylique plutôt que la peinture à l’huile. Cela ne manque pas de surprendre lorsque l’on sait l’importance que cet artiste accorde à la texture et à la matière. Cette approche permet au peintre de se concentrer sur les effets de la couleur, sans la séduction de la matière. De plus, la démarche s’apparente à une tendance alors fort présente tant au Québec qu’aux États-Unis, où le hard-edge prend de l’ampleur avec des peintres tels que Frank Stella, Ellsworth Kelly ou Kenneth Noland. McEwen continue cette exploration jusqu’en 1970, puis juge que le médium lui impose trop de limites et l’abandonne, en même temps qu’il s'éloigne du formalisme. Il se remet alors à la peinture à l’huile, qu’il privilégiera jusqu’à la fin de sa vie.