Jean McEwen (1923-1999) fait d’abord des études universitaires en pharmacologie, mais c’est sans grande conviction qu’il exerce sa profession. À la fin des années 1940, il rencontre Paul-Émile Borduas, qui l’encourage à poursuivre sa véritable passion qu’est la peinture. En 1947, il décide de se vouer entièrement à son nouveau projet, celui de devenir peintre. La suite fait maintenant partie de l’histoire.
Jean McEwen était poète avant d’être peintre. La poésie imprégnera les titres de ses œuvres jusqu’à la fin de sa vie. Comme son modèle Paul Gaugin, McEwen s’adonne au dessin et à la peinture en autodidacte. Après une longue carrière au cours de laquelle il expose au Canada et aux États-Unis, il entame une série de tableaux regroupés sous un titre inspirant : les Poèmes barbares. L’anecdote est amusante : en 1997, une collectionneuse demande à Simon Blais de lui montrer des œuvres récentes du peintre. Elle s’exclame alors que ces peintures présentent des « couleurs barbares ». Une fois le fait rapporté à l’artiste, celui-ci adopte le qualificatif pour nommer la nouvelle série de toiles qui fera par la suite sa renommée, celle des Poèmes barbares, peinte principalement en 1998.
L’exposition Jean McEwen – Poèmes barbares regroupe une douzaine d’huiles sur toile et souligne le 20eanniversaire de la création de ce corpus légendaire qui marqua le retour de l’artiste à la couleur, dans la continuité du maître Gauguin et des peintres nabis.
À l'occasion de cette exposition, Jérémie McEwen, le fils de l'artiste, a écrit une lettre à son père. Écoutez-le en cliquant sur ce lien.