L’exposition Peintures récentes, de Louise Robert, réunit sept grands tableaux récents ainsi qu’une dizaine de toiles de petits formats de cette artiste. Toujours caractérisés par une matière picturale dense, les tableaux de Robert se sont éclaircis au cours de la dernière année. Passant des ténèbres profondes, mais néanmoins colorées, l’artiste explore dorénavant la blancheur de la lumière. La couleur est encore présente, mais celle-ci se laisse deviner plutôt que de s’étaler devant nos yeux. « Cette blancheur, bien qu’elle ne représente rien, n’est pas abstraite, ni dépouillée, encore moins atmosphérique. Elle est au contraire voluptueuse, et sa chair – veinée de roses ou de bleus, parfois percée de croûte noire, traversée d’oranges brûlés – serpente sous la poigne de l’artiste, s’enroule en dédales de courbes vagabondes, se tord, et vrille en flammèche, flambée, morsure de peinture », écrit Ji-Yoon Han dans le catalogue qui accompagne cette exposition.