En mars prochain, Jessica Peters exposera pour la première fois dans la salle principale de la Galerie Simon Blais. Pour cette occasion, un ensemble de tableaux récents seront réunis sur nos cimaises. Originaire des Laurentides, l’artiste, qui y demeure toujours, se sert de sa région comme source d’inspiration. En effet, Peters représente dans ses toiles des lieux reconnaissables, mais sans pourtant recourir à une approche réaliste.
Utilisant le ruban à masquer, outil de prédilection de nombreux artistes actuels, Peters « compose des décors architecturaux conçus comme des mosaïques ». Pour ce faire, elle use de manière originale des multiples techniques mises à sa disposition afin de créer des textures qui accentueront la matière peinte. Celle qui est la plus jeune artiste représentée par la Galerie Simon Blais a toutefois une approche mature de la peinture, poursuivant en quelque sorte la « phase synthétiquedu cubisme lorsqu’elle cherche à traduire les traits essentiels du monde qui l’entoure ».
Jessica Peters dynamise ses toiles grâce à la tension exercée par la représentation de diverses dualités, comme l’intérieur et l’extérieur, le réel et son reflet, le naturel ou le bâti humain et, plus formellement, l’accident et le contrôle. Dans cette nouvelle série, constituée d’une douzaine d’œuvres à l’acrylique et à l’aérosol tantôt sur toile, tantôt sur bois, l’évocation de la nature par des montagnes et des arbres y est plus présente, mais le sujet de la peintre demeure le tableau en soi.
Née à Saint-Jérôme en 1986, Jessica Peters est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, obtenu en 2009. Elle a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans plusieurs galeries, musées et centres d’artistes dans les Laurentides ainsi qu’à Montréal et Toronto. En 2012, elle est lauréate du concours Jeunes artistes en arts visuels des Laurentides du Musée d’art contemporain des Laurentides et elle expose pour la première fois à la Galerie Simon Blais, qui la représente depuis cette date. En 2013, elle reçoit une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec pour un projet réalisé en collaboration avec le Musée d’art contemporain des Laurentides et le Centre d’exposition de Mont-Laurier.