Bertrand Carrière présente une première exposition solo à la Galerie Simon Blais, un ensemble de 45 photographies en noir et blanc datant de 1997 à 2001. Issues de thèmes très personnels (véritables métaphores de la condition humaine), les compositions de Carrière sont construites autour d'une certaine représentation de la nature sur laquelle sont juxtaposées (ou collées) des fantômes tirés du quotidien. Natures mortes, portraits «détournés», traces et artefacts culturels qui jonchent la forêt ou les fonds sous-marins, ces éléments sont réunis sur la pellicule de façon savante (quoique d'allure spontanée) avec comme résultat des compositions séduisantes aux noirs profonds, au caractère mystérieux.
Quelques photogrammes sont présentés pour la première fois en galerie, de longues impressions (jusqu'à 8 pieds de longueur) agrandies à partir de films 16 mm, compositions axées sur l'idée du mouvement. Il est question ici du déplacement du corps, ou de la caméra dans la nature, avec toujours la présence humaine en toile de fond.
L'exposition Signes de jour est accompagnée de la publication d'une somptueuse monographie en noir et blanc illustrant près de 150 photographies, avec un essai critique de Martha Langford, fondatrice et ex-directrice du Musée canadien de la photographie contemporaine. Cet ouvrage est publié par les Editions Les 400 Coups.