La Galerie Simon Blais présente en juin 2006 une grande exposition d’œuvres sur papier d’artistes importants du XXe siècle. De Julio González, sculpteur proche du cubisme, à Fernand Léger, en passant par Joan Miró ou encore Jean Dubuffet, les parentés graphiques ou iconographiques des plus grands artistes européens et américains nous aident à comprendre la genèse de l’art moderne au Canada dans les années 1940-1950. Les affinités entre ces artistes et les Bellefleur, Pellan et même Whittome, puis entre les peintres abstraits américains Francis, Mitchell et Bluhm qu’on peut comparer à nos Riopelle, Borduas, Molinari et McEwen, nous aident à comprendre la proximité des idées de ces initiateurs de l’art moderne.
Le projet d’une exposition consacrée aux œuvres sur papier des Maîtres du XXe siècle est issu d’une collaboration avec la marchande privée Marianne Elrick-Manley, qui vit et exerce son métier à New York. Madame Elrick-Manley, qui la première eut l’idée de cette exposition, y contribue aujourd’hui avec des œuvres de Fernand Léger, Joan Miró, Louise Bourgeois et Julio González. D’autres collectionneurs new-yorkais ont permis l’ajout de deux gouaches de Jean Dubuffet des années 1940-1950 et d’un remarquable pastel de Joan Mitchell de 1983, de la série « Grande vallée ».
Les artistes canadiens Paul-Émile Borduas, Jean Paul Riopelle, Jean McEwen, Jean-Paul Mousseau, Léon Bellefleur, Charles Gagnon, Pierre Gauvreau, Betty Goodwin, Guido Molinari, Claude Tousignant et Irene F. Whittome sont représentés par des œuvres des années 1940, 1950 et 1960, provenant du fonds de la galerie Simon Blais. De généreux collectionneurs ont accepté d’inclure à cet assemblage des œuvres d’Alfred Pellan et de Rita Letendre. Les artistes américains Norman Bluhm, Sam Francis et Luis Feito sont représentés par d’importantes œuvres des années 1950 et 1960 appartenant également à la Galerie Simon Blais.
Un catalogue illustré en couleur accompagne l’exposition, qui compte trente œuvres, chacune faisant l’objet d’une analyse rigoureuse. L’historienne de l’art Constance Naubert-Riser s’est vu confier la rédaction des notices. La pertinence de ses commentaires et son jugement d’une grande acuité mettent en perspective de façon fort éloquente l’intérêt de chacune des œuvres présentes dans notre exposition et les liens qui les unissent.