Pour sa seconde exposition à la Galerie Simon Blais, Josiane Lanthier dévoile une nouvelle série de peintures mettant en lumière ses célèbres paysages Charlevoisien. Rassemblant une quinzaine d'œuvres créées au cours des deux dernières années, cette exposition témoigne de l'évolution de sa recherche picturale depuis sa résidence à Baie Saint-Paul en 2019, où elle a trouvé une voie propice à son épanouissement artistique.
À travers cette série, Josiane Lanthier explore des scènes de nature où la lumière se déploie à travers des textures riches et une palette de couleurs saturées. Elle danse avec ses grands formats, créant des fonds abstraits où des dégradés de couleurs s'entremêlent avec le geste à l'aide de plusieurs outils différents. Cette manière très physique et énergique de peindre est aussitôt dirigée vers une tranquillité apaisante : elle s'assoit et se munit d'un petit pinceau pour créer ses paysages. Cette dualité du geste de peindre est importante. Pour elle, un tableau complet est celui où plusieurs contrastes se marient. Sa relation unique avec la couleur, renforcée par une synesthésie qui fusionne dans son cas, l’ouïe, le goût et la vue, lui permet de composer ses tableaux de manière intuitive, oscillant entre figuration et abstraction.
Dans cet ensemble, l’artiste applique des touches de peinture phosphorescente pour faire briller certaines zones de ses œuvres dans l’obscurité, donnant ainsi vie à ses visions intérieures librement recomposées. Par exemple, dans « Il fallait nourrir les chiens », une lune aux teintes bleues évoque de manière presque préméditée des événements astronomiques récents, tels que la « lune bleue » ou la « super lune » observée cet été. L'emploi du noir intense Black 4.0 de Stuart Semple, associé à une texture crémeuse faisant scintiller les astres restitue également la magie de la nuit.
Avec un choix de titres à la fois poétiques et humoristiques, les paysages de Josiane Lanthier, peuplés de villages nichés autour de lacs et de forêts denses, nous transportent loin des lumières citadines. L’artiste nous invite à admirer la danse des aurores boréales, à contempler les étoiles et à admirer les reflets lumineux sur l’eau, réinterprétant ainsi la peinture classique de paysage avec des explosions de couleurs presque surnaturelles.
Une rencontre d'artiste est prévue le samedi 30 novembre 2024. Plus d'informations à venir.