Les «paysages» de Dominique Goupil sont suggérés par une certaine division du tableau qui sépare le haut du bas grâce à la ligne de nuages ou de brumes éthérées. Mais cette impression figurative laisse rapidement place à la sensation de vertige apportée par ces ciels infinis à l’équilibre précaire. Ce qui fascine dans la peinture de Goupil sont ces textures somptueuses apportées par l’accumulation de fines couches picturales aux transparences trompeuses. La matière peut sembler fluide mais elle est dense; l’empâtement léger de certaines portions du tableau laisse supposer un travail de la troisième dimension, mais cette épaisseur n’est qu’illusion. Les compositions trouvent leur sens dans la luminosité magique qui s’en dégage. La référence au paysage n’est ici qu’accidentelle.
De nombreuses expositions ont jalonné la jeune carrière de Dominique Goupil, de même que l’enthousiasme répété des collectionneurs les plus avisés; en 2005, elle participera à une exposition de groupe organisée par la Galerie Simon Blais à Lausanne, en Suisse, aux côtés des jeunes artistes de la galerie, dont elle aura été l’élément déclencheur. Une collaboration avec un groupe de collectionneurs suisses avides des artistes de notre Galerie permettra de mettre sur pied un programme d’expositions en Suisse qui mènera en 2006 à une expo-confrontation d’artistes issus de la même génération mais vivant dans les deux pays faisant partie de l’échange. La contrepartie en sol canadien suivra en 2007.