L’exposition En des corps nouveaux propose une quinzaine d’œuvres récentes, tant sculpturales que photographiques, de Caroline Mauxion.
La démarche de l’artiste se nourrit à la fois d’une expérience personnelle, celle de l’allongement d’un fémur plus court — processus au cours duquel la matière osseuse se crée et se solidifie par contact —, et d’un intérêt pour la matérialité de l’image photographique, issue d’un contact non visible entre lumière et surface sensible.
Les Métamorphoses d’Ovide imprègnent également ce corpus de photographies et de sculptures où le vivant se meut en roches, les larmes deviennent fleuve et les pierres se ramollissent au contact du sol. Cette influence se concrétise dans l’exposition par des images imprimées sur papier, déchirées, liquéfiées ou encore figées sur du plâtre. Si la figuration est plus affirmée dans ses nouvelles œuvres, les photographies de Mauxion ne s’appréhendent toutefois pas uniquement par leur dimension iconique, mais aussi par leur texture ou encore leur volume.