L’exposition Olivier Debré — De la peinture de Touraine aux paysages du Québec regroupe une trentaine de toiles et d’œuvres sur papier du défunt artiste. Il s’agit de la plus importante exposition solo qui lui aura été consacrée au Canada à ce jour.
Le peintre Olivier Debré (Paris 1920-1999) fut l’un des chefs de file du mouvement de l’abstraction lyrique en France dans la deuxième moitié du XXe siècle. « Maître absolu du champ coloré à l’est de l’océan Atlantique, il fut, à mes yeux, le plus américain des peintres français ! », affirme Simon Blais.
Peintre de réputation internationale et vedette de la scène artistique française, Debré était aussi connu de notre côté de l’Atlantique. Au début de sa carrière, dans les années 1950 et 1960, il exposait fréquemment aux États-Unis. En 1992, la Ville de Paris faisait cadeau de l’Obélisque en hommage à Charles de Gaulle à Montréal pour son 350eanniversaire ; l’œuvre composée de sept blocs de granit « bleu de Vire » trône toujours devant le parc La Fontaine, rue Sherbrooke.
L’idée de cette exposition a pour origine une expérience personnelle de Simon Blais avec l’artiste. « J’ai eu la chance de le rencontrer à deux occasions. La gentillesse et la générosité de ce peintre d’exception m’ont séduit dès les premières minutes passées en sa compagnie. » Le titre de l’exposition reprend une dédicace laissée par le peintre au galeriste, à l’époque, dans un catalogue. Installé à Tours, Debré était un grand admirateur de la défense du fait français telle qu’on l’exerce au Québec ; il connaissait les classiques de la littérature ainsi que l’histoire de la Belle Province sur le bout de ses doigts !
« Je lui ai rendu visite en 1998, à Paris, en prévision de la présentation d’une exposition de groupe des grandes figures de la peinture française de l’après-guerre, exposition organisée avec l’aide du peintre Julius Baltazar, raconte Simon Blais. Puis, en 1999, je l’ai vu de nouveau, après la tenue de l’exposition de Montréal. C’était dans le cadre de la préparation par les Éditions Simon Blais d’un livre d’artiste intituléBattements de terre, sur des poèmes de la poétesse Hélène Dorion, et illustré de gravures originales de Debré et de Baltazar. Cette deuxième visite fut aussi mémorable. Nous avions alors évoqué un projet d’exposition solo à Montréal. Malheureusement, l’artiste fut frappé par la maladie et il s’est éteint avant la tenue d’une nouvelle rencontre… et de l’exposition dont je rêvais déjà. »
Faisant suite au projet initial là où il avait été laissé, il y a maintenant 22 ans, la présente exposition d’une trentaine d’estampes, de tableaux et de dessins originaux rend hommage à ce grand peintre que Simon Blais admirait tant.
Image: Sans titre, édition EA, non datée, lithographie sur papier, 55 x 74 cm