La carrière de Michel Campeau jalonne les quatre dernières décennies de la photographie contemporaine. Soucieux de s’inscrire dans une intériorité allant à contre-courant du médium et en rupture avec les conventions formelles du documentaire, il explore par son travail les dimensions subjectives, narratives et ontologiques de la photographie.
Ses photographies ont été vues dans un nombre important d’expositions individuelles dont le survol rétrospectif Les images volubiles – Travaux photographiques, 1971-1996 que le Musée canadien de la photographie contemporaine lui consacrait en 1996. En 2004, Plein sud, Centre d’exposition en art actuel à Longueuil, exposait les œuvres du corpus Arborescences – Beauté et paradoxes. En 2011, l’exposition Michel Campeau – Darkroom était présentée à la Ffotogallery de Cardiff, au pays de Galles, ainsi qu’aux galeries Robert Morat de Hambourg et Berlin. Le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône présentait ensuite, en 2012, l’exposition Michel Campeau – Dans la chambre noire. En 2013, le Musée des beaux-arts de Montréal propose l’exposition Splendeur et fétichisme industriels – La collection Bruce Andersondans le cadre du Mois de la photo à Montréal alors que le Musée des beaux-arts du Canada organise Michel Campeau – Icônes de l'obsolescence.
Michel Campeau a également montré son travail dans plusieurs expositions collectives. Notamment, son corpus portant sur l’obsolescence de la chambre noire était sélectionné par Martin Parr en 2008 pour l'exposition New Typologies du New York Photo Festival et était présenté à l’édition 2010 des Rencontres d’Arles.
Maintes fois récipiendaire de bourses de recherche et de création, la qualité de son travail et la singularité de son parcours ont valu à Michel Campeau d’importantes distinctions au Canada et sur la scène internationale. Ainsi en 1994, il remportait le Prix international de la photographie d’Higashikawa au Japon. En 2009, il recevait la Bourse de carrière Jean Paul Riopelle octroyée par le Conseil des arts et des lettres du Québec tandis qu’en 2010, le Prix du Duc et de la Duchesse d’York en photographie alloué par le Conseil des Arts du Canada lui était remis.
Son œuvre est analysé dans plusieurs articles et ouvrages spécialisés dont la monographie Darkroom publiée en 2007, premier ouvrage de la collection Parr/Nazraeli Press. Ses recherches ont également fait l’objet d’un dossier dans le magazine new-yorkais Aperture et la photographie reproduite en couverture fait désormais partie du programme Limited-Edition Photographs de l’Aperture Foundation. Aussi, il est l’instigateur d’un ouvrage de photographies vernaculaires lancé en 2011 s'inscrivant dans la collection In Almost Every Pictures des éditions kesselskramer.
Ses photographies font partie de prestigieuses collections institutionnelles et muséales canadiennes et étrangères dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée des beaux-arts du Canada et du Centre national des arts plastiques, en France.
Né en 1948, Michel Campeau vit et travaille à Montréal.