Pour sa deuxième exposition solo à la Galerie Simon Blais, Mark Stebbins nous présente un tout nouveau corpus de peintures et d’impressions au jet d’encre.
Recourant toujours à « l’esthétique du pixel », Stebbins explore cette fois-ci une approche plus figurative de sa peinture. Empreintes de nostalgie, ses œuvres ont pour base, dans plusieurs cas, des photographies de famille. L’artiste réussit ici le pari de concilier le passé et le futur dans une même image. Un peu à la manière d’une mosaïque ou d’un tricot, l’image de départ sert de trame à un travail d’assemblage de plus petites particules, de pixellisation.
Aujourd’hui modifiable à l’infini, le pixel devient la représentation parfaite de notre monde moderne et de l’information qui y circule. Il transforme et définit notre expérience de la réalité. Malgré tout le travail « d’effacement » de l’information que l’artiste fait subir à ses images, notre cerveau continue de donner un sens à ce qui se trouve devant lui. Cela nous amène à nous interroger sur ce que nos yeux voient, sur la réalité de l’information.
Pour construire ses images et réaliser ses impressions au jet d’encre, Stebbins utilise des numérisations de différents tissus ou matières, tous provenant du bagage familial. Plusieurs niveaux de réalité se trouvent ainsi entremêlés, à la manière d’une courtepointe. De plus, en intégrant cette nouvelle technique dans sa pratique, Stebbins agrandit les formats de ses œuvres et nous fait pénétrer encore plus avant dans ses intrications.