L’exposition met en lumière le travail sculptural et pictural de David Nash. Elle regroupe plusieurs pastels au pochoir, technique de prédilection de l’artiste, ainsi que des bois brûlés et des bronzes. Cet artiste anglais, gallois d’adoption, a élaboré un langage pourvu de formes (triangles, cercles, carrés, cônes, sphères et cubes) ainsi que de couleurs franches et assumées. Dans ses œuvres sur papier, Nash travaille minutieusement les effets d’ombre et de lumière, un chiaroscuro (clair-obscur) méticuleusement étudié, avec lequel il sculpte les contours. Il crée ainsi des espaces vides et pleins qui restituent fidèlement les proportions des volumes représentés. Pour ses sculptures, l’artiste choisit avec soin le type de bois qu’il va utiliser, sélectionnant uniquement des arbres très âgés, voire déjà condamnés. Il connait les particularités de chaque espèce et travaille dans un genre de communion avec le matériau. Son œuvre s’inscrit également dans une démarche plus large apparentée au land art.
Biographie
David Nash est né en 1945 à Esher, dans le Surrey (Grande-Bretagne). Au terme de ses études secondaires, il suit des cours à l’école d’art de Kingston, puis à l’école de peinture de Brighton. Il retourne étudier la sculpture à l’école d’art de Kingston de 1965 à 1967. En 1967, il se fixe à Blaenau Ffestiniog, au nord du Pays de Galles, dans un coin retiré qu’il connait bien depuis l’enfance, non loin des carrières d’extraction de l’ardoise qui caractérisent le paysage de la région. Membre de la Royal Academy depuis 1999, son œuvre est représentée dans les principaux musées d’Europe, d’Amérique, d’Australie et du Japon. Notons le musée Guggenheim, la Tate, le Metropolitan Museum ainsi qu’ici, à Montréal, au Jardin de sculptures du Musée des beaux-arts.