Mis en marche dès 1988 par Yseult Riopelle, le catalogue raisonné de l’œuvre de Jean Paul Riopelle sera constitué de huit tomes couvrant l’œuvre peint, dessiné et sculpté, et d’un tome couvrant les estampes. C’est ce dernier qui est lancé en octobre 2005 à Montréal et Québec.
Une monographie a été réalisée par la Galerie Simon Blais; intitulée Estampes et Mutations, elle comprend un essai de l’historienne de l’art Marine Van Hoof qui analyse l’esprit de «détournement» pratiqué par Riopelle à partir de ses estampes dès 1967. Ce catalogue comprend plus de trente illustrations en couleur.
L’exposition présentée par la Galerie Simon Blais met l’emphase sur les estampes inédites – plus d’une douzaine d’estampes découvertes dans le cadre de la recherche menant à cette publication. De plus, l’exposition illustre les grands moments de la création en gravure chez Riopelle, grâce aux estampes les plus significatives et recherchées de sa production. Nous exposerons aussi quelques-unes des peintures (techniques mixtes) des séries produites en 1967, 1970, 1971-1972 et 1983-1989 ayant pour support les estampes. Ces séries comprennent les collages de lithographies de 1967-1970, les Ficelles de 1971-1972, toutes peintes sur les lithographies en noir, intitulées les Suites, ainsi que les Oies sauvages et autres œuvres figuratives de la fin des années 1980, compositions proches de l’esprit de l’Hommage à Rosa Luxemburg.
Il s’agit donc d’un hommage à l’estampe que nous présenterons au public pendant le mois que durera cet accrochage inédit, tant par la présentation des plus belles d’entre elles que de leur «détournement», ou «mutation», que l’artiste a si savamment orchestré dès le début de sa nouvelle pratique artistique en 1967. Le texte de Monique Brunet-Weinman intitulé Mutations sera réédité à cette occasion.