Carol Bernier

Échos
5 septembre 2007 au 6 octobre 2007

L’artiste évoque sa démarche dans les termes suivants : « Mon travail prend sa source dans la mémoire. Les souvenances morcelées et réagencées dans ma mémoire inspirent mon processus de recherche. Mais je me plonge dans le travail sans intentions, sans autres projets que de laisser venir à la surface des formes, des matières et des couleurs. C’est au fur et à mesure que l’image se dessine. Et a posteriori seulement que j’en devine la source.

Nous sommes des êtres complexes forgés de nos origines, de nos ambitions et de nos projets. Et tout se dessine sur cet amoncellement, sur cette croûte qui nous compose. Nous ne sommes pas vierge, qui peut se targuer de l’être? Par destruction, construction et déconstruction nous ouvrons une route. À travers les méandres de nos expériences diverses nous nous construisons tant bien que mal. Tout est accumulé, rien n’est perdu. Tout au plus certaines présences se font discrètes avec le temps. Mais leur vie en sourdine donne ce relief particulier de ce que nous sommes, de ce que nous étions et de ce que nous deviendrons. Mes images sont une mémoire : morceaux de réalité agencés dans un tout. Elles ne sont pas nées spontanément de mon inconscient. Il y a des retours, il y en a beaucoup. »

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