L’exposition Du bon usage de l’acide… et du burin, du berceau, de la pointe-sèche ainsi que de la pierre est le reflet d’une indéfectible passion de Simon Blais pour l’art de l’estampe. Depuis maintenant 23 ans, la Galerie Simon Blais monte de façon régulière, pour le plus grand plaisir des visiteurs et acheteurs de la galerie, des expositions sur le thème de l’estampe. Pour cette nouvelle exposition, Simon Blais a réuni les estampes publiées par la galerie au fil des ans, ainsi qu’un ensemble de gravures réalisées par certains des plus grands artistes du XXe siècle, tant d’Europe que d’Amérique, et en particulier du Canada. C’est ainsi que les Séguin, Bernier, Marange, Whittome de la galerie côtoient les artistes historiques que sont Riopelle, McEwen, Gaucher, Goodwin, Freud, Mitchell et Tàpies, pour n’en nommer que quelques-uns.
Simon Blais a d’abord été marchand d’estampes, dès ses débuts dans le milieu de l’art en 1979, et son intérêt pour cette forme artistique ne s’est pas démenti avec les années, bien au contraire ! Dans une entrevue qu’il accordait à l’historienne de l’art Constance Naubert-Riser en 2009, il évoque ainsi les débuts de sa passion : « Comme marchand d’estampes et comme expert auprès des maisons de vente aux enchères, j’ai dû manipuler des centaines d’œuvres originales. Ces années [1979-1989] ont été déterminantes, car elles m’ont fait découvrir non seulement la beauté du trait, mais aussi le côté sensuel du papier et de l’odeur de l’encre fraîche. Les œuvres sur papier ont une délicatesse et une luminosité qui étaient alors pour moi supérieures à celles de la peinture. » Le côté artisanal du métier de graveur fascine Simon Blais, et les artistes qui ont accepté de consacrer un temps inouï à cet apprentissage reçoivent toute son admiration. Il leur rend ici un hommage des plus sincères.