Marc Séguin est connu du milieu québécois des arts visuels pour ses compositions aux personnages tourmentés et à l'iconographie des plus contemporaines. On se rappelle sa série des Rosaces qui a pavé son entrée officielle dans le milieu muséal en 1999 alors qu'on lui confiait les cimaises du musée d'art contemporain de Montréal; ou encore, récemment, sa série de peintures illustrant les «Terroristes» islamistes les plus recherchés par le FBI.
Aujourd'hui, Marc Séguin aborde un thème nouveau, qui constitue un retour au paysage, par le thème des catastrophes aériennes. Black Box est une série de dix-huit toiles de grand format, peintes à l'huile, de facture très originale - entre le cloisonné et la photographie de reportage, où l'après-coup d'écrasements d'avion mémorables laisse imaginer les causes dramatiques qui les ont provoqués (sabotage ou éléments naturels, erreurs humaines ou simplement le destin).
Ces images reproduites à l'infini dans les jours ou les mois qui suivent chaque catastrophe aérienne deviennent «icônes», impriment dans notre mémoire des souvenirs qui ressurgissent parfois de longues années plus tard. Marc Séguin nous les rappelle maintenant en une recherche plastique qui les remodèle, mêlant forme et émotion de façon troublante.
Une nouvelle production puissante, qui laissera elle aussi un souvenir gravé dans nos mémoires. Un catalogue en couleur avec un texte de Max Henry (critique d'art et commissaire indépendant travaillant à New York) accompagne l'exposition.