L’exposition 78-328 — 78-343 de Louise Robert réunit une douzaine de tableaux récents de cette artiste peintre, poète de la matière visuelle dont, comme l’a écrit la philosophe française Anne Cauquelin, les tableaux sont des livres. De son côté, l’historien de l’art Laurier Lacroix déclare dans un texte récent que « [r]egarder une œuvre de Louise Robert, c’est accepter de parcourir la route de la mémoire et de remettre en fonction ce dispositif, par nature fragile et trompeur. Depuis près de trente ans, les mémoires de ses propres tableaux se superposent. Elles ont surpris son écriture en train de faire et de défaire ce qui semblait toujours les mêmes gestes, directs et sensibles, ralentis et accélérés, exaltés et sereins. La trajectoire de sa main a laissé émerger des surfaces qui donnaient surtout à voir les effets de la couleur et ce que suggéraient sa saturation, sa profondeur et sa mobilité. »