«Nous apprenions avec regret mercredi 11 décembre le décès de Madeleine Arbour, une grande artiste, dessinatrice, peintre, animatrice de télévision, femme d’affaires et designer, qui a marqué le Québec, tant par sa présence généreuse que par son inventivité remarquable. Disparue à 101 ans, Arbour a notamment laissé une trace indélébile dans le design québécois.
Née le 3 mars 1923 à Granby, Arbour a été remuée par les arts dès sa plus tendre jeunesse, s’étant organisée à l’âge de 15 ans pour aller voir une exposition d’Ozias Leduc qui l’avait bouleversée. Autodidacte, elle se joint en août 1948 au groupe des Automatises québécois, réunis autour de la figure majeure qu’est Paul-Émile Bordus, ajoutant sa voix à celles de Jean Paul Riopelle, Marcel Barbeau, Fernand Leduc, Françoise Sullivan, Jean-Paul Mousseau, Marcelle Ferron, Thérèse Renaud, Louise Renaud, Bruno Cormier, Maurice Perron, Claude Gauvreau, Françoise Riopelle, Muriel Guilbault et Pierre Gauvreau pour lancer le manifeste Refus global.»
Nous relayons ce texte de Bernard Lamarche, conservateur de l’art contemporain au MNBAQ.