Depuis plus de quinze ans, la Galerie Simon Blais célèbre le travail de l’artiste Denis Juneau. Étudiant à l’École des beaux-arts de Montréal de 1943 à 1950, celui-ci reçoit les enseignements de Sylvia Daoust, d’Alfred Laliberté et d’Alfred Pellan. Son séjour en Italie de 1954 à 1956 aura une grande influence sur sa pratique future. Denis Juneau suit alors une formation au Centre d’art industriel de Novare sous la direction de son fondateur, l’artiste peintre et designer Nino di Salvatore.
Parmi les expositions majeures qui lui ont été consacrées, les plus marquantes resteront Juneau, exposition itinérante organisée par le Consulat général du Canada à New York (1975-1976), Regards neufs sur l’art de Denis Juneau (1956-1984), présentée au Musée des beaux-arts du Canada (1984-1985), et Ponctuations, rétrospective mise sur pied par le Musée du Québec (2001-2002).
Aujourd’hui, on associe une partie du corpus de Juneau à celui des plasticiens de deuxième génération, dont certains fréquentaient son atelier de la rue Saint-Christophe, comme Fernand Leduc, Guido Molinari et Claude Tousignant. Exploration systématique, de la Galerie Simon Blais, souligne le caractère créatif, mais rigoureusement cohérent de la pratique de la gouache telle que la concevait Denis Juneau, décédé en 2014. Parmi les 25 gouaches réunies, certaines rappellent ses toiles des années 1960 et 1970, alors que d’autres semblent ouvrir des voies moins explorées par le peintre. Cette exposition est une excellente occasion de découvrir un des grands coloristes du Québec, qui considérait que l’abstraction géométrique offrait une grande possibilité d’expression parce qu’elle « permettait le lien direct et pur entre l’idée et son accomplissement » (Denis Juneau, 2001).