La Galerie Simon Blais présente en salle 1 De Nénette à Jaune Moutarde. En souvenir de Jacques Hurtubise. Cette exposition sera présentée du 18 janvier au 15 février 2025. Un vernissage public aura lieu le 18 janvier de 14 h à 17 h.
La Galerie Simon Blais a l’honneur de rendre hommage à Jacques Hurtubise, dix années après son décès, avec une exposition mettant en lumière un pan de sa remarquable carrière. L’exposition rassemble quinze œuvres sur toile de 1968 à 2010.
Aujourd’hui, Jacques Hurtubise est reconu comme l'un des grands artistes de la post-modernité au Québec, incarnant l’esprit singulier d’une génération qui a suivi les automatistes puis les plasticiens, dont il s’est par ailleurs abondamment nourri. S’étendant sur un demi-siècle, sa carrière commence très tôt. À Montréal, Hurtubise croise les chemins de Tousignant et Molinari. Fluctuant au gré des mouvements artistiques de son époque, le style d’Hurtubise n’aura de cesse de se transformer, traversant l'expressionnisme abstrait, l’op art, le pop art ou encore le hard edge sans jamais s’y confiner, tout en réinventant ces courants avec une liberté inédite. Sa production restera marquée par des expérimentations audacieuses qui réinterprètent continuellement ces langages plastiques.
À la fin de ses études, en 1961, il s’installe à New York pour neuf mois. C’est là qu’il découvre l’art abstrait américain, dans lequel il trouve la liberté du geste. Dès cette époque, il témoigne d’une attention constante pour la stucture de l’espace pictural. Au milieu des années 60, sa peinture se géométrise sans toutefois qu’il délaisse une gestuelle qui ne le quittera jamais.
Au début des années 1980, sa démarche prend un tournant avec l’apparition de lignes courbes bilatérales, souvent noires, sur des fonds neutres (Splash sept cinq neuf, 1980). L’artiste a également recours à des pastiches de pliages et de tâches d’encres produisant des formes symétriques qui rappellent les travaux de Rorschach. En 1983, Jacques Hurtubise et sa conjointe Monique s’installent définitivement en Nouvelle-Écosse.
Remarquées pour leurs couleurs audacieuses et leur style percutant, ses œuvres des années 1980-90 s'inspirent de la Chine, pays qui le fascine alors profondément. (Chirikiwi, 1987).
Dès 1990, il intègre progressivement l’infographie à ses pratiques, développant d’abord une imagerie bestiale fantastique de plus en plus stylisée (Zoo blanc, 1992). Il évoque par la suite sa passion pour les voyages à travers une série de cartes routières, qui deviennent des canevas d’un nouveau genre. C’est la série des Mémoires cartographiques. (Norfolk Shipyard, 2005).
« En 1997, je suis passé de l’écran de soie à l’écran d’ordinateur»
Jacques Hurtubise