Marcelle Ferron

Göteborg (orange)

Gouache sur papier
1956
37,5 x 33,5 cm (14,75 x 13,25 po)

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À propos de l'artiste

Marcelle Ferron

Marcelle Ferron

Marcelle Ferron est née à Louiseville, au Québec, en 1924, et décédée en 2001 à Montréal. À la suite de son expulsion de l’École des beaux-arts de Québec, où elle étudiait auprès de Jean-Paul Lemieux, elle s’établit à Montréal et se lie avec les artistes du mouvement automatiste, ceux-là mêmes qui mèneront la peinture vers l’abstraction. Cosignataire en 1948 du manifeste Refus global, avec entre autres Paul-Émile Borduas, Jean Paul Riopelle, Françoise Sullivan, Pierre Gauvreau, Fernand Leduc et Marcel Barbeau, Marcelle Ferron s’est imposée comme l’une des plus importantes artistes de la modernité québécoise.

Elle tient sa première exposition individuelle en 1949 à la Librairie Tranquille, rue Sainte-Catherine à Montréal, un des rares espaces d’exposition de l’époque voués à la peinture d’avant-garde. En 1953, elle s’installe à Paris avec ses trois filles. Pendant son séjour, qui durera treize ans, elle participe à plusieurs expositions, faisant ainsi connaître son œuvre à un plus large public. C’est également en France qu’elle découvrira, auprès de Michel Blum, l’art de la verrerie. En 1957, bien qu’elle vive à l’étranger, le Conseil des arts du Canada lui octroie une importante bourse. En 1961, elle remporte la médaille d’argent à la biennale de São Paulo. Ses convictions politiques de gauche lui causeront cependant quelques problèmes : ainsi, son association avec une activiste antifranquiste lui vaudra d’être expulsée de France en 1966. De retour au Québec, elle enseigne à l’Université Laval et réalise la verrière de la station de métro Champ-de-Mars, à Montréal, considérée comme l’un de ses chefs-d’œuvre. En 1972, elle est reçue membre de l’Académie royale du Canada et obtient, en 1983, le prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction en arts visuels décernée par le gouvernement québécois.

Tout au long de sa prolifique carrière, elle participe à de nombreuses expositions collectives importantes, dont le 64e Salon annuel du printemps au Musée des beaux-arts de Montréal (1947), Rebelles, rue Mansfield, à Montréal (1950), The 3rd Biennial Exhibition of Canadian Art au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa (1959), Artistes de Montréal au Musée d’art contemporain de Montréal (1965), Borduas et les automatistes à la Galerie nationale du Grand Palais à Paris (1971) et The Crisis of Abstraction au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa (1992). Le Musée d’art contemporain de Montréal a présenté deux rétrospectives de son œuvre : Marcelle Ferron de 1945 à 1970 en 1970, et Marcelle Ferron, une rétrospective 1945-1997 en 2000. En 2008, la Galerie Simon Blais lui consacrait une exposition monographique, accompagnée d’un catalogue édité en français et en anglais. Les œuvres de Marcelle Ferron ont plus récemment figuré dans l’exposition The Automatiste Revolution Montreal, 1941-1960, organisée par la Varley Art Gallery de Markham, en Ontario, et présentée à ce même musée en 2009 ainsi qu’à la Albright-Knox Art Gallery de Buffalo, aux États-Unis, en 2010.

Références :

ARBOUR, Rose-Marie, et autres, Marcelle Ferron, Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, Laval, Les 400 coups, 2000, 143 p.

BEAUDET, Pascale, et autres, Marcelle Ferron : Monographie, Montréal, Éditions Simon Blais, 2008, 151 p.

NASGAARD, Roald, et Ray ELLENWOOD, The Automatiste Revolution : Montreal 1941-1960, Toronto and Vancouver, Varley Art Gallery of Markham et D&M Publishers, 2009, 160 p.

ROBERGE, Gaston, Autour de Marcelle Ferron, Québec, Le Loup de Gouttière, 1979, 104 p.